« Dans cette période de troubles et de folie, la plus grande menace contre la cohésion sociale, ce sont les rumeurs fabriquées, les fake news. Cette menace est amplifiée par les réseaux sociaux qui, dans notre pays, ont été transformés en un véritable outil de diffusion de la haine et des discours violents. Pour contrer ces rumeurs qui, ailleurs dans d’autres communes, ont causé la désolation, nous avons mis en place ici à Tiassalé, un système de communication et de partage d’informations incluant la police, la gendarmerie, la municipalité, les chefs de communauté, les chefs de villages et de campements, les présidents des conseils de quartier, les présidentes des femmes, les présidents des jeunes, les responsables d’associations religieuses, etc. Ce système de partages d’informations en temps réels, nous a déjà permis de détruire plusieurs rumeurs fabriquées qui auraient pu allumer le feu dans notre commune… »Ces propos sont du maire de Tiassalé, Assalé Tiémoko. Il les a tenus devant les populations, réunies ce lundi 2 novembre 2020 dans la salle des mariages de la Mairie. C’est que le premier magistrat de la commune de Tiassalé et son équipe ont réalisé que des individus mal intentionnés se déplacent de villages en villages et de villes en villes pour tenter d’opposer les communautés afin qu’elles s’affrontent. A Tiassalé, le mécanisme mis en place par la mairie, pour lutter contre ces agissements, a parfaitement fonctionné jusqu’à ce jour. Il s’agissait donc, pour le maire, au moment où plusieurs villes de l’intérieur du pays s’embrasent, de lancer un appel aux populations afin de préserver la quiétude dans la ville. Les chefs de communautés et de villages, les présidents des conseils de quartiers, les présidentes des femmes, les présidents des jeunes, les responsables religieux qui ont effectué nombreux le déplacement à la mairie, ont salué l’engagement du maire auprès de ses administrés qu’il n’a pas abandonnés dans cette crise et pour les initiatives déployées sur le terrain pour entretenir et renforcer la cohésion sociale dans la commune. « Notre ville a accusé beaucoup de retard mais il est en ce moment en pleine transformation. Préservons les acquis, ne détruisons pas les biens privés et publics, ne nous divisons pas, utilisons un langage de paix, un langage qui ne frustre pas les autres, qui ne stigmatise pas les autres, restons des frères, restons des amis. Que la politique ne nous divise pas au point de nous entretuer et de détruire ce que nous avons-nous-mêmes construit. Les politiciens finiront par s’entendre un jour mais on ne pourra pas faire revenir les morts, on ne pourra pas les ramener à la vie, on ne pourra pas reconstruire les biens privés détruits. Combattons ensemble les rumeurs en utilisant abondamment le dispositif d’alerte que nous avons mis en place. Des gens ont raconté que 82 personnes auraient été déversées dans la commune avec des armes et logées dans un hôtel en attendant d’attaquer la ville et les populations. Nous avons fait les enquêtes, nous avons fait fouiller l’ensemble des hôtels de la ville par la police mondaine mais la vérité est qu’ils agit de rumeurs qui, cependant, ont failli déboucher sur une situation très difficile. Restons vigilants et préservons la paix et la quiétude dans notre belle commune en transformation. »A terminé le maire Assalé Tiémoko, avant de communiquer les huit contacts téléphoniques dont une partie est entre les mains de la police et une autre entre les mains de la responsable du service de communication de la Mairie. Signalons que la rencontre s’est tenue en présence du commissaire de police et de l’officier en charge de la brigade mondaine, chargé des maquis, bars et autres hôtels.
