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#COMMUNE_DE_BONDOUKOU: #Édito_du_lundi 19 octobre 2020 QU’ATTENDONS-NOUS DE NOS VILLES ? Neuvième partie: LES TRAVAUX COMMUNAUTAIRES

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Le paradigme du développement local repose sur la capacité d’acteurs locaux à s’organiser autour d’un projet, plus généralement. Ces acteurs, c’est-à-dire, les élus locaux soutenus par les leaders communautaires, les chefs traditionnels et religieux, les organisations de jeunesse, de femmes, toute la société civile en somme, susceptibles de se fédérer autour d’un objectif de développement commun en mobilisant des potentialités et des ressources qui existent dans leur localité. Une fois ce préalable acquis, on peut inviter, inciter et exhorter les uns et les autres à participer aux travaux communautaires importants à notre avis pour l’avancée de la cité. Mais qu’est-ce que les travaux communautaires, quel est leur impact sur le développement de la cité ?Les travaux communautaires ou si l’on veut, les travaux de développement communautaire, sont de manière générale, des activités ou des tâches exécutées par des personnes pour le compte de la société sans attendre une rémunération. La communauté décide ensemble de se déployer pour la réalisation d’un projet quelconque. En général, ces travaux bénévoles sont capitaux pour l’assainissement, la salubrité et la réalisation ou l’entretien d’infrastructures parce qu’il y a une impossibilité manifeste et durable d’assumer sur des budgets communaux déjà étriqués ou quasi inexistants, des dépenses liées à certains aspects de la vie de la cité. Les acteurs locaux doivent donc miser sur la solidarité et l’entraide traditionnelles qui se sont toujours illustrées lors des évènements sociaux majeurs comme les funérailles, les mariages, les catastrophes naturelles, au cours desquels toute la communauté se mobilise pour la reconstruction et pour soutenir les sinistrés. L’histoire de l’Afrique pendant la colonisation avec le travail forcé et les lendemains des indépendances montrent bien que les travaux d’installation et d’entretien d’infrastructures diverses étaient pris en charge par les populations résidentes. C’est vrai qu’il y a eu des abus intolérables, mais force est de reconnaître que des résultats probants ont été obtenus « par la force bien guidée ». Loin de nous l’idée de regretter une période aussi sombre de notre histoire, mais il faut qu’on trouve la panacée pour remettre au goût du jour LA MOBILISATION POUR LES TRAVAUX COMMUNAUTAIRES dont l’efficacité et l’impact sur l’entretien du cadre de vie ou la construction d’édifice ne sont plus à démontrer. Le développement local désigne une dynamique d’initiatives locales mettant en mouvement des acteurs. La qualité des partenariats locaux également conditionne la capacité des acteurs à s’entendre et à s’organiser, donc à se coordonner pour réaliser des travaux de développement communautaire. Tous les gouvernements ont lancé des appels dans le sens d’un retour aux travaux bénévoles. Il faut que les acteurs locaux que nous avons cités plus haut s’impliquent véritablement dans la mise en valeur des ressources locales et s’appuient sur des démarches volontaristes et endogènes. Malheureusement, l’indifférence des uns et des autres est trop criante. Le législateur n’a pas encore pensé non plus à prendre une loi pour rendre obligatoire les travaux communautaires. Des responsables de quartiers et de communauté ont essayé sans succès, parce qu’ils comptent sur le civisme et la bonne volonté. À titre d’exemple, le gouvernement actuel a employé de grands moyens de communication pour promouvoir l’opération « Grand ménage « . Où en sommes-nous ? C’est désespérant ! Que personne ne veuille sacrifier un peu de son week-end pour l’intérêt général, un intérêt qui touche son propre cadre de vie. Et pourtant il faut qu’on se le dise. L’État ne pourra pas balayer tous les jours devant nos concessions. Les collectivités territoriales et les différentes agences d’entretien font ce qu’elles peuvent . Si nous ne nous impliquons pas d’une manière ou d’une autre, nos villes, villages et quartiers n’auront jamais fière allure. Les bourgades ou agglomérations et les quartiers les plus propres sont d’abord et avant tout l’affaire des habitants eux-mêmes. À Bondoukou, on gagnerait à songer très sérieusement à enthousiasmer chaque quartier en vue de s’organiser et se coordonner pour initier et encourager les travaux communautaires, qui sont des moments de rencontres utiles pour sensibiliser, informer et éduquer les masses aux notions fondamentales d’hygiène, de bien-être et des affaires de la cité. À lundi prochain s’il plaît à Dieu pour la dixième et dernière partie de notre sujet relatif aux villes.

Sercom Le SG #Mustafa_Dalems Fofana

PS : Vos contributions sur le développement économique, social, culturel et environnemental sont attendues pour être publiées ici.

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